Aller au contenu principal

Chut, filons l’eau !

Dans la mare St-Martin, dans la mare Giroux, bordées de brume le matin,
Aux fontaines qui se cachent,
Aux jets d’eau qui s’enrhument,
Aux abreuvoirs pour les bêtes assoiffées,
Au fond des puits dans les maisons du village,
Des sources dont on ne connaît pas l’origine,
Des “molins” partout dans les jardins,
Sables mouvants gorgés d’eau.
L’eau du réservoir qui vient de Meulan, au Bois d’Aton, pour ceux du bas,
Le château d’eau et son eau captée pour ceux du haut,
Les pompes,
Les retenues d’eau pour les eaux folles,
Les eaux pluviales dans les fossés,
Le sud du village, si humide, réservé aux prairies,
Des coudriers, des noisetiers, pour faire des baguettes de sourcier dont on n’a pas besoin,
faire un trou suffit pour trouver de l’eau.
L’eau qui suinte des murs dans les maisons.
L’hiver, l’eau qui gèle comme des “fleurs après les vitres”
Ce gel, faiseur d’art, qu’il faut gratter pour voir clair,
Au printemps, l’eau qui coule de haut en bas.
Les brocs d’eau qu’on portait,
La fontaine filtrante en céramique pour nettoyer l’eau
Pour la lessive, les cuviers qu’on remplissait,
Eau, eau, eau, eau, eau,
On ne t’entend plus !